Tous les jours, Grégory Defreyne enfourche son vélo-cargo et parcoure 4 kilomètres pour se rendre à son atelier, au dessus de la salle des fêtes. Rencontre avec cet artiste belge aux multiples talents.
Une première passion, le roller Freestyle
Originaire de Lièges, ville du bassin minier au nord de la Belgique, Grégory dessine depuis qu’il est tout petit mais n’était pas destiné à en faire son métier. Son père, ouvrier, le voyait suivre ses traces avec « un vrai » travail, même quand à 11 ans, Greg se met au roller freestyle. Il va gagner de l’argent avec ses patins, comme il dit, au gré des compétitions qu’il remporte partout en Europe et notamment en France, pendant une douzaine d’années.
« La peinture, j’en suis tombé amoureux »
A 22 ans, il fait une belle rencontre, une professeure d’art, qui le voyant crayonner sans arrêt l’oriente doucement vers la peinture. Il n’y connait rien, c’est « un truc de vieux » dont il se sent très éloigné. Mais la peinture va le mettre à genoux, une découverte qui va tout bousculer, un nouveau départ après sa vie de rider. Il travaille avec acharnement pour comprendre les techniques, le mélange des couleurs, maitriser la matière, en prenant quelques cours du soir aux Beaux-arts.
Ne trouvant pas les réponses qu’il espérait dans cet enseignement académique, c’est en autodidacte qu’il continue son apprentissage et commence à exposer à Bruxelles des oeuvres hyper-réalistes : à partir de photos personnelles, il réalise de grands portraits à la peinture à l’huile, et rencontre le succès, notamment avec sa série de personnages au visage caché par un ballon de baudruche. Au cours du temps, les sujets changent, son travail continue d’évoluer pour affiner encore l’harmonie des couleurs, le jeu des ombres et des lumières, la finesse et la transparence.
Un avenir en Bretagne
Depuis 10 ans, Greg vit de sa peinture mais des évènements familiaux le pousse à quitter la Belgique pour venir s’établir en France. Le hasard l’a mené, avec sa compagne, dans le pays de Brocéliande pour des vacances. Ils s’y sont beaucoup plu, c’est donc là qu’ils vont chercher une location en déposant une petite annonce dans les commerces de la Région. La chance va faire le reste. Installé à la Baillardais depuis 1 an, Greg et sa famille profite pleinement de la campagne. Prochain défi pour cet urbain pur jus, passer son permis de conduire !
Atelier au 8 rue du Colonel du Halgouët
Sur Instagram : Gregory Defresne
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